La nuit, le ciel est un jus de cendrier où la poussière noire dessine les contours d'une ville fantomatique. Les scintillements éparses des tours comme des mégots mal éteints grillent jusqu'à l'aube.
Au creux de ma nuit, une entaille pour chaque souvenir, quelques coup de canif dans l'écorse grise. Vois, le temps dessine invariablement des sillons identiques, au coin de l'oeil, sur le front. Ces griffures impriment aux visages les mots de nos nuits que les miroirs racontent à l'envers. D'autres passent, interprètent et se laissent lire à leur tour. Ne pas déchiffrer, fermer les yeux, ne plus faire confiance qu'à ses mains.
Un aveugle, du bout des lèvres, tirer une bouffée de cigarette.
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