Photo
25 juillet 2008
23 juin 2008
Vestiges de roms
À l' image de la politique d'immigration française...
En matière de décoration, Mr Hortefeux semble ne pas goûter celui des populations roms parquées sans eau courante ni électricité sur les quais de Seine Saint-Denis (ici Saint-Ouen). Certes, l'immigration est un sujet complexe et ne peut être réduit à des clichés simplistes. Il n'en demeure pas moins que laisser vivre une population, femmes et enfants, dans des conditions aussi désastreuses n'est pas digne d'un pays civilisé. Dans un précédent post, je notais la nécessité d'aller produire des images dans cette zone en mutation, (Asnières, Saint-Ouen, Saint-Denis) là où les grandes cheminées percent le ciel souvent gris. Voilà, je n'ai pas pris le temps et déjà beaucoup de roms ont été raccompagnés à la frontière (laquelle ?). Prendre le temps d'arrêter le temps, transmettre, être témoin solidaire. Mon blog n'a pas de portée politique autre que celle de la civilité. Je ne lèverai pas d'armée, je ne porterai pas de discours d'école de pensée. Je voudrai faire acte d'art comme acte d'homme. Aujourd'hui je fais une photo, j'écris un billet et je diffuse. Un homme debout est dans les détails.
05 juin 2008
07 mai 2008
20 avril 2008
clichés
Pas les moyens de faire de nouvelles images, celles-ci datent de deux mois. Je n'en ai retenu que deux, prisent avec un Leica CL d'emprunt. La première a été prise depuis le parking du Leroy Merlin de Saint-Ouen et la seconde sur les quais de Seine, dans la zone industrielle. Cet endroit est formidablement "photo" et "cinégénique". Cette partie de la ville de Saint-Ouen est en pleine évolution, bientôt les camps de fortune installés par les roms laisseront place à de modernes citées bourgeoises. Il faut faire des images maintenant.
02 janvier 2008
Waiting in silent fall
J'ai attendu en silence que l'automne s'achève.
La nuit est passée, diffuse, étirée, un drap bleu sur la face pour couvrir son ennui. Certains battaient le rappel des souvenirs, le sang chargé d'alcool. J'ai entendu une quinte de secondes dégénérer en alarme râpeuse, une fuite de Klaxons comme des baisers volés, courir les rues, chasser le froid. Il y a eu quelques lumières, le ciel toujours, percé de jaune, rouge, bleu, des paillettes dégueulasses de poudre brune embrasée. La fièvre de ceux qui s'aiment la première fois, cachés dans le bruit, gesticulations improvisées, maladroites.
Sans fard, simple et touchante insomnie, la nuit anonyme qui souffre d'être seconde. Je voudrais lui offrir ce moment pour le calme qui en émane. Il y a dans cet espace un charme délicat, l'écho d'une note qui réfléchie sous le feutre.
21 décembre 2007
Noir de neige_part2
Chemin de traverse, je quitte la piste balisée pour un sentier blanc. L'objectif, Leica CL, 40 mm, le verre bombé parfait. La rétine photo sensible, mémoire brûlée aux sels d'argent encastrée, bien à l'abris dans la chambre noire. Souvenirs numérotés, 1 à 36, je grille la cartouche sans amorce. Je ne prends pas le temps, je l'imprime.
J'arpente des sentiers blancs immaculés. Les cristaux neigeux s'insinuent dans la toile, complice du froid, coupant après quelques minutes de marche la circulation du sang dans mes orteils.
J'appartient aux arbres, je respire, expulse la chaleur de ma chair dans une vapeur pâle. Depuis combien de temps n'ai-je pas été en vie ?
Le froid, autour et dedans, sur les tempes et les pommettes, caresse mon visage à l'ombres des pins que des amas de neiges arquent mollement.
Il y a un semblant de ville, des étoiles sans lune, des étoiles en tungstènes grossières et oranges. Je ne prends toujours pas la mesure du temps, simplement celle de la lumière, contrainte mécanique, salaire de peintre. La nuit chuchote les secondes, fractionne l'espace qui se réduit lentement.
19 décembre 2007
Noir de neige
Un beau soleil et une lumière agréable pour compenser un peu le froid coupant de décembre. Une petite pensée pour elle ou lui, leur dire bonjour. J'espère qu'ils vont bien, qu'ils trouvent un peu de calme dans ce chahut. Y aura-t-il de la neige à Noël ? La question est pausée, la réponse est sure, ici, sûrement pas. C'est peut-être tant mieux, à beau phénomène, bel espace; convenable, insondable, infini. Pas la rigueur du dédale des rues de Paris. La neige devient boue, dégueule le sel.
Capitale Kaaba, tes âmes charbonneuses profanent le sacré.
23 octobre 2007
Viaje al final de la luz
Voici les premières images d'un récent voyage en Tunisie, entre Sidi Bou Saïd, Salaambo et Carthage. Celle-ci illustre pour moi assez bien l'ensemble. L'appareil s'ouvre m'alencontreusement, le film prend la lumière, quelle insolence ! Hasard salopard, je t'aime.